mardi 7 octobre 2008

POSSESSION DE DOCUMENTS GOUVERNEMENTAUX SECRETS? LES VERSIONS CONTRADICTOIRES DE JULIE COUILLARD

POSSESSION DE DOCUMENTS GOUVERNEMENTAUX SECRETS? LES VERSIONS CONTRADICTOIRES DE JULIE COUILLARD

La Dame des coeurs Couillard clâme à grands cris avoir écrit un livre pour le seul motif de faire valoir son droit à rétablir les faits survenus pendant sa relation avec le ministre Maxime Bernier.

Serait-elle en train de se pendre avec les pages qu'elle a narrées? Il semble que oui! Les versions verbales et écrites relativement à sa possession de documents gouvernementaux protégés diffèrent et laissent entrevoir que son livre aurait été écrit pour d'autres motifs que simplement celui de vouloir rétablir les faits.

Vous vous souviendrez de son entrevue consentie à TVA, qui fut conduite par Paul Larocque en présence de Luc Lavoie. Lors de celle-ci, la Dame des coeurs Couillard a déclaré s'être retrouvée en possession de documents gouvernementaux qualifiés protégés, inopinément, et suite à ce que le ministre Bernier les aurait laissés à sa résidence. Or depuis la sortie de son livre, Couillard a ajouté à cette version initiale que Bernier lui aurait également demandé spécifiquement de jeter ces documents à la poubelle.

Qu'est qui explique cet ajout dans les versions proposées par la Dame des coeurs Couillard? Simplement le droit criminel et la probabilité que Couillard soit éventuellement accusée en vertu du Code criminel.

Je vous explique, il y a une raison purement juridique à ce changement de versions des faits. Dans le cas de la version initiale, les faits que nous rapportait Couillard (avoir été en possession de documents gouvernementaux et en avoir exercé la rétention sans droit ou justification) donaient lieu à ce qu'elle soit seule accusée de plusieurs infractions criminelles à l'encontre desquelles la seule défense recevable aurait été de nier la possession et la rétention. Une défense qui avait cessé de s'ofrir à Couillard par cause des déclarations qu'elle avait elle-même faites lors de son entrevue initiale.

C'est cette privation volontaire de la seule défense qui s'offrait à elle pour empêcher qu'elle soit éventuellement accusée criminellement qui a fait en sorte d'inciter Couillard à modifier sa version des faits. Et comme cette version était désormais publique, elle ne pouvait plus la modifier d'une manière qui soit contadictoire, lui laissant ainsi la seule opportunité de la modifier en y ajoutant des détails qui n'auraient pas encore été rendus publics.

C'est donc dans cette perspective que Couillard nous a récemment présenté sa nouvelle version, «au long», des faits présument survenus. Avec sa nouvelle version des faits (avoir été en possession de documents gouvernentaux que le titutlaire, Maxime Bernier, lui aurait présentés comme étant des documents inimportants et devant être jetés à la poubelle), Couillard se trouve maintenant à se disculper de la commission d'un quelconque acte répréhensible criminellement. Cette nouvelle version lui permet aussi de rejeter l'entièreté du blâme sur la personne de Bernier, qui, lui, aurait alors commis les infractions criminelles de remettre des documents protégés à une personne non désignée par la Loi à les recevoir ,ainsi que d'en avoir disposer autrement que selon les dispositions de la loi.

Cette nuance juridique explique la motivation récente de Couillard à insister sur le fait que Bernier aurait commis une faute professionnelle, et qu'il aurait agi seul, de manière irresponsable: «C'est lui le ministre».

Vous constaterez bientôt que dans les semaines qui suivront, Couillard va de plus en plus insister sur l'irresponsabilité de Bernier, et ce dans le but de lancer un message à la GRC comme quoi elle est déjà en possession d'une défense solide, et qu'il serait par conséquent inutile de l'enquêter ou de l'accuser criminellement.

Finalement, n'oublions pas de mentionner que les médias qui se font actuellement le porte-voix de la Dame des coeurs Couillard lui permettent en fait de bénéficier d'une tribune publique qui semble vouloir servir à faire avorter une enquête de la GRC qui n'en n'est pourtant qu'à ses balbutiements. Cela frise l'entrave à la justice!

Marie-Claude Montpetit

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